Surnommée le « petit Val d’Isère », la station du Thannerhubel est peut-être la plus petite de France. Cette micro-station, accessible seulement à pied, possède un charme fou et une belle couche de neige naturelle.

9 h 30, dimanche matin.- Une journée de ski au Thannerhubel débute… dans les rues de Willer-sur-Thur. Il faut trouver la rue de la Gare, puis emprunter la piste cyclable en direction de Malmerspach et enfin grimper par un chemin forestier de 7 kilomètres, à droite. En ce mois de décembre neigeux, les équipements spéciaux sont obligatoires et quelques notions de conduite sur neige bienvenues. Une fois au parking du Tambourbrenna, à 940 m, tout le monde descend. Il est temps de mettre les skis… sur l’épaule, pour rejoindre l’unique piste du Thannerhubel.
10 h 15.- Oufff… la grimpette de 500 m est raide et les mollets, dans ces satanées pompes de ski rigides, durs comme du béton. Après 15 minutes de marche, plus besoin de s’échauffer avant d’empoigner la première perche. Il n’y a pas que la vue sur les Alpes qui coupe le souffle ! À la cabane de départ, on se renseigne pour un forfait à 11 €. « Montez, je donnerai les forfaits après », précise le bénévole du Ski club vosgien de Thann (SCVT), affairé aux réglages du remonte-pente. On est une vingtaine sur la piste et tout le monde a le sourire. « Ça fait plaisir, précise Alain Vidal, président du SCVT. L’année dernière, on n’a pas ouvert de l’hiver. Ici, s’il ne neige pas, c’est fichu. Il n’y a pas de canon à neige. »
En revanche, le cabanon de départ est flambant neuf, un pylône de compression a été installé en 2006 pour « civiliser » les départs, et le Ski club est même doté d’une dameuse. « C’est une vraie station, affirme Alain Vidal. D’ailleurs la piste est homologuée Slalom spécial et on organise deux courses par an. » Enfin, quand il y a de la neige…
10 h 45.- En haut de la piste, à 1 150 mètres, la vision périphérique sur l’Alsace est fantastique. La piste est classée rouge («avec une pente moyenne de 39° et des passages à 45°, elle pourrait même être noire », précise Alain Vidal) et les virages doivent être enchaînés rapidement. Ici, chaque courbe se savoure, se travaille, se cisèle, en restant sur la neige damée ou en filant à droite ou à gauche dans une jolie poudreuse. D’ailleurs la piste se skie autant sur sa largeur que dans le sens de la pente : « C’est la seule au monde qui est plus large que longue. 600 de long, 800 de large », rigole un skieur jovial.
11 h 45.- « Vous savez comment on appelle cette station ? Le petit Val d’Isère ». Val d’Isère étant le plus grand domaine skiable d’Europe avec 300 km de pistes, j’en déduis que je suis aux antipodes de la station alpine.
Mon voisin dans la file (on est trois…) me tend un sac de figues séchées. « Prenez-en une ! » L’ambiance est aussi aux antipodes des terrasses alpines… De jeunes surfeurs déboulent, freinent et passent illico un coup de fil. « Ici, c’est trop cool. Tu devrais venir ! » Mince, on va bientôt dépasser la trentaine de skieurs…
12 h 15.- Le remonte-pente connaît quelques ratés. Pas d’affolement pour les membres du Ski club : « Profitez-en pour aller boire une soupe. On répare. » Il y a le choix entre la ferme-auberge à gauche du cabanon et le refuge Schubetzer à droite. Là, les skieurs du Ski club — à qui appartient le refuge — ont déjà tiré le repas du sac. L’ambiance est joyeuse et le bol de soupe vaut 1 euro. Notre voisin nous offre le coup de rouge pour finir de nous réchauffer, et la conversation roule de table en table.
13 h.- On rechausse pour quelques descentes, avant de penser au retour dans la plaine. Avec la sensation d’avoir skié sur un site rare.

Depuis la roche albert, vue panoramique sur le versant du mokenrain, on peut voir toute la vallée de la thur , depuis la sortie de thann en direction d 'urbes. C 'est un endroie merveilleux, où on peut se reposer puisqu'il y a des bancs est des tables "pour casser une croute" là nous sommes autour des 500 m d 'alt. la moitier este à faire pour monter jusqu' au sommet